• Épilogue

     

    Voilà maintenant six ans que Karin vit de cette façon, elle est tombée enceinte sans vraiment savoir qui était le père de sa petite fille. Ils faisaient tellement de jeux à cinq, à quatre, à six. Que cela pouvait être … n’importe qui. Cela la perturbait quand même un peu, mais … Lionel avait décidé de reconnaître la fillette comme la sienne. Elle était la copie conforme de sa mère, avec de longs cheveux blonds, mais elle avait les yeux verts de Lionel ou de Brian. Son nez ressemblait à celui de Clément, et elle avait la même tache de naissance que Kévin, et quand elle souriait, elle avait la même fossette sur les joues, que John.

     

    Karin, de son côté, en se sentant aimée comme elle aurait dû l’être depuis le début de sa vie, n’était plus aussi nymphomane, évidement elle ne disait pas non à une partie de jambe en l’air, mais elle n’allait plus se frotter à des inconnus dans le métro pour avoir sa « dose ». Elle était même surprise de mettre des culottes, en dehors de ses règles. Par contre le plus surprenant de l’histoire, fut quand Kévin annonça qu’il préférait les hommes aux femmes. Personne n’avait vu venir cette révélation, et encore plus quand il avoua aimer Lionel.

    • Quoi ? fit Karin en se levant du fauteuil.
    • Calme-toi, ma rose, fit Lionel. J’apprécie particulièrement être le fantasme de ton petit frère.
    • Hein ? fit la jeune femme.
    • De toute façon, nous jouons déjà à … trois, je ne vois pas ce que ça change.
    • Mouais… fit Karin en retombant sur le canapé.

    Karin fixa son frère, Lionel était à elle, pas question qu’ils ne jouent que tous les deux sans elle. Si Lionel voulait tout savoir de sa vie sexuelle, et bien elle voulait aussi tout savoir de la sienne.

    • Vous ne jouez pas sans moi, c’est tout ! décida Karin en croisant les bras.
    • Ne t’inquiète pas, grande sœur, j’ai d’autres … partenaires !
    • Qui ?
    • Clément, le professeur Landrin… et Brian.
    • Mon frère ?
    • Oui !
    • Il te sodomise tous les deux ?
    • Oui !
    • Donc mise à part ta sœur, qui sodomises-tu ?
    • Un jeune homme, il s’appelle Jack, il vient … d’une famille un peu particulière. La famille Darma.
    • Ah… je connais David, fit Lionel.

    Ils avaient longtemps fréquenté David au « donjon ». Il avait trouvé trois femmes pour satisfaire ses désirs … profonds, et très pervers. En même temps, lui aussi avait une … vie sexuelle, un peu particulière. Une chance de rencontre Karin, qui lui offrait un vagin et une bouche à prendre, mais aussi un cul, et … son petit frère.

    • Jack est très doué pour mettre une femme au pas, mais dés qu’il est question d’hommes, il se « fond » dans mes bras.
    • Intéressant comme mélange. Un homme dominant envers les femmes, et soumis aux hommes, commenta Lionel. Vous allez pouvoir jouer à des jeux … palpitants.

    Karin observa son frère et son mari dans cette discussion qui aurait pu être étrange, mais qui pourtant était très … courante. La dernière fois, John avait bien parlé de ses copines, il était lui aussi du genre dominant, mais Lionel ne le trouvait pas assez dans son genre. Il pourrait toujours passer un coup de fil à David, il était doué pour apprendre aux autres. Qu’à Clément, il avait encore sa femme qui avait malheureusement une libido dans ses chaussettes, elle était bien « soulagée » que son mari vienne profiter des atouts et du corps de Karin. Mais Lionel était surpris qu’il … sodomise Kévin, il s’y attendait pas du tout à celle-là. Et son frère Brian encore plus. L’homme était dominant, mais apparemment ce n’était pas le sexe de son partenaire qui l’arrêtait … à moins que ça soit Kévin… Il était assez efféminé quand même. Au point, qu’il avait été surpris de le savoir en couple avec une femme quand il avait rencontré.

     

    Karin quitta la pièce et Lionel se leva pour s’asseoir à côté de Kévin, il passe sa main derrière le dossier et la pose sur son épaule comme à son habitude, quand ils ont une discussion plus intime.

    • As-tu déjà pensé à te … montrer plus féminin ? demanda Lionel.
    • Euh … Oui j’y ai pensé, murmura Kévin.

    Lionel sourit et regarde droit devant lui, il veut voir ce que ça peut donner, sauf qu’il ne connait pas grand monde dans le monde des travestis ou des transgenres, mais il pouvait toujours se renseigner. Il avait envie d’aider ce jeune homme à s’assumer entièrement. La mère de cette famille avait … fait des enfants des êtres bancales, et mal dans leurs peaux, le premier avait des difficultés à assumer son côté dominant, et pourtant il avait de la prestance dans la peau, on ne voit que lui quand il entre dans une pièce. Karin était devenue une nymphomane à chercher l’amour physique partout à défaut d’avoir de l’amour dans sa vie. Et Kévin était … à moitié homme, à moitié femme, incapable de … choisir un sexe.

    Est-ce qu’il était un homme aimant les hommes, ou bien une femme née dans un corps d’hommes aimant les hommes ?

     

    Cette mère non aimante, cherchant à élever des enfants dans la droiture et sévérité, avait « tordu » ses enfants. Lionel se demandait parfois s’il devait la remercier ou lui pourrir la vie. Sans la déviance de Karin, il ne pourrait pas prendre autant son pied, mais cela le rendait parfois triste de la voir comme ça, parfois. Était-elle heureuse ?

    • Papa ! Oncle Kévin ! fit une petite fille blonde avec des couettes.
    • Tiens, voici la plus belle de toutes les petites filles, fit Kévin.
    • Papa ! Maman te demande de venir dans la salle de bain.
    • J’y vais mon ange.

    La fillette suivit son père dans le couloir. Il frappa à la porte, Karin lui ouvrit et referma derrière lui. Elle lui tendit un nouveau test de de grossesse, elle avait maintenant 27 ans, et elle attendait son deuxième enfant.

    • Oh, mais … c’est merveilleux, ma rose.
    • Sauf qu’il est … de John !
    • Hein ?
    • Ben oui, vu les dates c’est quand tu es allé à ton séminaire, et il n’y a que John et Kévin qui ont … bref ! Kévin…
    • Prend toujours tes fesses.
    • Oui, du coup…
    • Est-ce important ?
    • Et bien entre frère et sœur…
    • Je te signale qu’on ne sait pas qui est le père biologique de Dana. Donc… ça pourrait déjà être ton frère.
    • Oui… certes, mais…
    • Mais … Je reconnaitrais ce … haricot comme mon enfant. Ne te pose pas tant de question, ma rose.
    • D’accord ! Je …
    • Je suis là ! fit Lionel en prenant sa femme dans ses bras, il la serra fort contre lui.

    Il poussa Karin vers le rebord de la baignoire, elle s’assit, il s’accroupit devant elle pour venir lui lécher son clitoris et glisser sa langue dans son vagin. Karin se mit à gémir sous les caresses de langues de son mari. Elle se pencha en avant pour poser son front sur le sommet de son crâne.

    • Je t’aime Lionel ! fit-elle surprise par ce mot.

    Elle réalisa qu’elle avait effectivement commencé à l’aimer, vraiment, elle n’aurait jamais pensé qu’elle puisse en être amoureuse à ce point. Il y a six ans, quand elle avait croisé son chemin, elle s’était interdite de l’aimer, parce qu’il ne pourrait jamais accepter qui elle était. Lionel avait fait plus que ça, il avait accepté qui elle était, mais en plus aidé avec sa sexualité délurée, sans porter un seul jugement sur elle, ou ses deux frères. Ensuite, il lui avait demandé de vivre avec lui, ils s’étaient mariés, il y a quatre ans maintenant, avant la naissance de Dana. Ils avaient accepté la fillette et le futur enfant comme les siens.

    • C’est toi et moi pour la vie ! répondit Lionel.

    Il se redressa et ils sortirent de la salle de bain, main dans la main, plus amoureux que jamais.





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique