• [+18 ans] Chapitre Unique

    Camille !

    Je m'appelle Camille, J'ai quinze ans et je viens d'aménager, mes parents n'ayant plus assez d'argent pour payer notre maison de campagne, nous dûmes nous rabattre sur un petit appartement en région parisienne. Je dois rentrer au lycée à la fin des vacances de Noël, j'ai peur de mon premier jour de classe.

    Demain, c'est la rentrée, j'ai l'estomac noué et je tremble, je ne comprends pas pourquoi, je suis si inquiète. Et si le lycée était nul ? Et si les élèves étaient méchants ? Si je ne me faisais pas d'amis ? J'ai si peur.

    A prés tout, c'est un lycée de banlieue, et vous savez ce qu'on dit sur ce genre d'endroit.

    Le jour fatidique, arrive enfin, je me lève en sursaut, j'essaye de chasser mes craintes et mes inquiétudes, mais ce n'est pas facile, surtout avec des parents qui te répètent toutes les cinq minutes : « Ne t'inquiètes pas, ça va aller » ! Je vous jure, les parents ! Cela ne fait qu'augmenter mon angoisse.

    Après mon petit déjeuner, je prends le bus, et à huit heures, je me retrouve dans le bureau du proviseur. Un homme grand, brun, assez sévère, mais il m'accueille gentiment, sans doute qu'il ne voit pas souvent des élèves de bonne famille intégrer un lycée dans une zone d'éducation prioritaire, comme le dit souvent notre gouvernement.

    - Bonjour, jeune demoiselle, vous êtes Camille Dorane.

    - Oui, monsieur !

    - Je vous souhaite la bienvenue dans notre établissement, comme votre dossier scolaire a suivi votre déménagement, j'ai tous les renseignements dont j'ai besoin, néanmoins, j'aurais quelques documents à faire remplir par vos parents. Et si je pouvais les rencontrer se serait l'idéal.

    - Je vais les informer, monsieur.

    - Bien, je vais t'accompagner jusqu'à ta classe.

    - Merci !

    Il m'accompagne, je rentre la première dans la classe. On peut dire que cette salle de classe, n'est pas comme dans mon ancien lycée. Elle est bruyante et certains élèves ne regardent même pas le tableau. Je me sentais comme un extraterrestre qui aurait atterrit sur une planète par erreur. Mais qu'est-ce que je fais ici ?

    - Bonjour, cria le proviseur.

    - Bonjour, monsieur, fit le professeur, qui essayait d'enseigner quelque chose à cette bande d'abrutis.

    - Je vous présente Camille, une nouvelle élève.

    Un certain silence se fit entendre, quand le proviseur avait prononcé le mot « nouvelle élève », maintenant, je me sens comme un phénomène de foire. Ce n'est guère mieux, qu'un extraterrestre !

    - Bien, tu as une place, ici.

    - Merci !

    J'ai une place au premier rang, à côté d'une fille, qui avait l'air trop timide pour lever les yeux de son livre de maths. Le prof m'a sans doute mis là, car il a senti que j'ai envie de m'instruire, mais je ne suis pas sûr de pouvoir y arriver dans ces conditions affreuses.

    Faisons connaissance avec ma voisine.

    - Bonjour, je m'appelle Camille et toi ?

    - Marie, murmura-t-elle !

    - C'est joli !

    - Merci !

    - Tu as vu, la nouvelle, elle est plutôt pas mal, fit une voix derrière moi !

    C'est vrai, que mes cheveux roux, blonds sont très beaux, j'en suis assez fière. J'ai un petit nez retroussé très mignon, avec de magnifiques yeux bleus, et des lèvres fines. D'après de nombreux garçons de mon ancien collège, j'étais très mignonne, malheureusement, ma personnalité assez réservée, m'avait toujours posé problème pour pouvoir sortir avec un garçon. Peut-être qu'ici, ça pourrait aller mieux !?

    - Qui a dit ça ? je demande à ma voisine.

    - Sans doute, Benjamin, il veut tout ce qui bouge et qui a un corps féminin dans son lit, il a dix sept ans, et il est toujours en seconde, m'expliqua Marie d'une petite voix.

    - Ah ! fis-je

    - Il viendra sans doute te voir, ajoute ma nouvelle voisine

    - Euh....

    - Tu es timide ? suppose-t-elle.

    - Un peu ! avoue-je

    Le cours suivant, nous devons changer de salle, je marche dans le couloir en suivant les autres, et surtout Marie, pour ne pas me perdre. Je regarde autour de moi, pour connaître les couloirs, les salles de classe. Mais les lieux me semblent être un vrai labyrinthe.

    Nous arrivons enfin, je m'assis devant, croyant que Marie viendrait s'asseoir à côté de moi, mais ce fut un garçon plutôt mignon.

    Il était brun, avec des yeux verts, plutôt grand, un nez droit, des larges épaules, je dirais qu'il est assez musclé. Il a l'air sympa, et un sourire sur le visage rieur.

    - Salut, je m'appelle Benjamin, annonce-t-il soudainement.

    - Ah ! Moi..., commence-je, avant qu'il réponde avant moi.

    - Camille, dit-il avec ce sourire.

    - Oui.

    - C'est joli, ajouta-t-il toujours en souriant. Tu viens d'où ? demande-t-il.

    - De province, à côté de Limoges.

    - Ah. Et toi ? demande-je avec un maigre sourire, histoire de partager une conversation, et pas un interrogatoire.

    - Je suis né ici, dans cette banlieue, répondit-il.

    - Ah ! Tu dois bien connaître le coin, alors ?

    - Oui, assez !

    - Je......

    - Tu voudrais visiter ? suppose le jeune homme avec le sourire

    - Oui ! répondis-je, étrangement nerveuse.

    Bizarrement, discuter avec lui, ne me gêne pas, je suis plutôt à l'aise, mais avec toutes ses questions, sur ce que j'aime, ce que je veux faire... Je n'ai pas écouté le moindre mot du cours. Et puis, je le trouve assez sympa, je ne peux pas croire ce que Marie m'a dit, tout à l'heure.

    A la récréation du midi, je marche avec Benjamin, le long d'un couloir, il connait tout le monde et s'arrête pour dire bonjour à telle ou telle personne, il en profita pour me présenter, c'était très gentil de sa part. J'ai de plus en plus de mal à croire Marie, il faut qu'on discute toutes les deux.

    Dans le réfectoire, je cherche Marie, je m'assis à côté d'elle, afin qu'on puisse discuter toutes les deux. J'ai bien envie d'en faire une amie, mais je veux savoir pourquoi elle m'a menti.

    - J'ai discuté avec Benjamin, il est plutôt sympa, dis-je.

    - C'est pour se donner un genre, répondit-elle en haussant les épaules.

    - Je ne sais pas, on ne peut pas tout faire par intérêt, fis-je en fronçant les sourcils, je ne peux pas vraiment croire qu'on puisse agir de cette façon.

    - Oh si, me contredit-elle

    - Arrête, m'écrie-je.

    - Ecoute, quand il sera trop tard, ne viens pas te plaindre, je t'aurais prévenu !

    Elle se lève, prend son plateau et le pose aux personnes du service, et sortie du réfectoire, sans un regard pour moi. C'est mal parti, la seule « copine » que je me suis plus ou moins faite, on s'engueule le premier jour. Chouette ! Mais je ne voulais pas non plus ma fâché avec Benjamin. En fait, je voulais être amie avec tout le monde, et pas mise à l'écart comme un extra-terrestre.

    - Ne t'inquiète pas pour elle, dit une voix derrière moi, et qui posa son plateau prés du mien.

    - Ah ! commente-je, sans savoir quoi dire.

    - Je m'appelle Jennifer, Marie a toujours était amoureuse de Benjamin, toute la classe le sait. Elle est jalouse de toi ! m'explique-t-elle avec le sourire.

    - Oh ! Je vois ! fis-je avec un petit sourire. Bien que je ne comprends pas trop, Benjamin et moi, on a parlé quelques instants, ce n'est pas comme si ... nous sortions ensemble ou quelque chose du genre.

    - Camille, c'est ça ? demanda Jennifer.

    - Oui !

    - Je suis enchantée de faire ta connaissance. Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésites pas. Tu vois le lycée, c'est comme une prison, annonça Jennifer. Je suis soudain très inquiète de cette révélation.

    - Je ne suis pas sûre de comprendre, dis-je, pour essayer d'avoir plus d'explication.

    - C'est une métaphore. Dans chaque prison, il y a un « boss », un « fourgue », un « idiot » et « souffre-douleur » et les autres « moutons », fit Jennifer avec un sourire, étrangement avertissant, presque ... une menace.

    - Je vois, fis-je en avalant ma salive, et regardant autour de moi. Je ne veux pas devenir une personne harcelée dans ce nouveau lycée, ça me fait peur, quand même.

    - Il suffit de choisir dans quel clan tu es ! Moi, je suis un fourgue, tu demandes, je fournis, compléta la jeune fille, Je pense que tu as deviner que le boss, c'est....

    - Benjamin, je suppose, répondis-je

    - L'idiot, c'est Marco, tu verras quand tu le rencontreras, tu comprendras. Et le souffre douleurs ?

    - Marie, murmure-je.

    - Exact !

    - Bien, je vois que tu as pigé le truc. Si on te voit trop avec elle, tu deviendras vite un mouton, m'avertis la jeune fille avec le sourire, elle se leva à son tour pour quitter ma table.

    - Ok ! Merci !

    Elle s'éloigne. Je croise beaucoup de regards, de sourires, je suis encore la nouvelle de l'école, donc n'ayant pas « clan », je suis un élément à prendre. Mais est-ce qu'il y a une place à prendre pour moi.

    - Tiens, tu es là ?

    Je me retourne pour découvrir Benjamin. Il est là avec sa bande de potes, ils s'installèrent à ma table. Il y a un blond, grand, les yeux bleus, qui a un regard rieur, et il a l'air sympa. Le second de la bande est un petit brun, athlétique, assez costaud avec des yeux verts. Je trouve qu'il est plutôt mignon. Et le dernier semble un peu endormi, on aurait dit qu'il est malade, mais il a les yeux vitreux et rit pour un rien.

    - Donc, voici mes copains, Xavier (le blond), Julien (le brun) et Ludovic (le malade) !

    - Bonjour à vous.

    - Elle est très polie, la demoiselle, fit Xavier.

    Soudain, je sentis une drôle d'odeur, une odeur d'alcool. Je commence à être légèrement m'inquiéter, mais très vite d'autre nous rejoint, et je suis un peu « oubliée » ! Quand je me lève, Benjamin se lève aussi, mais il est le seul à me suivre en dehors du réfectoire.

    Nous sommes tous les deux dans les couloirs du lycée, je suis un peu inquiète, mais Marie et une professeure arrivent face à nous. J'essaie d'afficher un sourire à Marie pour me faire pardonner, mais la jeune fille entre dans les toilettes.

    La prof s'approcha de nous, je ne sais pas trop quoi faire, entrer dans les toilettes pour parler avec Marie, ou bien rester dans le couloir avec Benjamin. Finalement, Benjamin saisit mon bras. Je le regarde surpris, puis la professeure, qui me regardait aussi. J'essaie de faire un petit sourire, mais je dois rougir comme une tomate.

    - T'inquiète, c'est bon, fit Benjamin.

    - Ok ! Tiens, dit la professeure.

    Elle mit un paquet dans la main de Benjamin et celui-ci remis de l'argent à la jeune femme et chacun se séparent dans le couloir, je suis Benji, sans poser de question. Je ne suis pas certaine de comprendre tout ce qui vient de se passer. De la drogue ...

    Que dois-je faire ? Que vais-je devenir dans ce lycée ? Où dois-je aller ? Quel avenir pour moi ?

    Je me pose toutes ses questions et plusieurs semaines passèrent, je n'ose rien dire à mes parents, ils ont bien trop difficulté d'argent à gérer, pour que j'ajoute mon... caprice. La professeur et Benjamin se croisent souvent, et cette transaction a lieu. Marie a décidé de m'ignorer, ce qui me fait un peu de peine, mais je ne peux pas la forcer. Je discute souvent avec Jennifer, et Benjamin déjeune souvent avec moi, et s'assoit souvent à mes côtés pendant les cours, sans que je comprenne pourquoi.

    Je ne peux pas suivre en cours dans ce lycée « pourri » ! Les profs rentrent dans la salle, parlent pour les murs, les chaises, les tables et puis ressortent quand ça sonne et moi, je ne comprends rien, mon avenir est entrain de s'effondrer.

    Un après-midi, alors que je flâne dans les rues, je croise Benjamin, c'est la première fois que je le vois en dehors du lycée.

    - Salut, Cams, m'appele-t-il avec ce sourire charmant. Il ne faut plus le nier, je suis particulièrement attiré par le jeune homme.

    - Bonjour ! répondis-je avec le sourire

    - Tu fais quoi ? me demande-t-il.

    - Rien, fis-je en haussant les épaules.

    - Ça te dit, d'aller boire un verre avec moi ? me propose-t-il.

    - Euh...oui ! Pourquoi pas, dis-je d'un ton détaché, alors qu'intérieurement je sautille de joie.

    - Ok, viens !

    Il me prend par la main, je sens une palpitation et une excitation dans mon corps ! Une chaleur intense me parcoure les veines et mon estomac se tord ! Que m'arrive-t-il ? Depuis quelques jours, je sentais bien qu'il se passe quelque chose dans mon corps !

    Nous arrivons au bar, Benjamin m'installe à une table assez en retrait. Il part commander les boissons. Je regarde autour de moi, la salle est enfumée, et on entend des rires forts et un peu forcés. La décoration est plutôt simple et impersonnelle, sans couleur. Benji, revient avec deux verres.

    - Il y a de l'alcool ? demandais-je

    - Oui, un peu, mais ça ne te fera pas de mal, répondit-il avec le sourire.

    - D'accord, acquiesce-je, en me disant que je ne devrais pas boire ce verre.

    - Dans quelques jours, je fais un boom, tu pourrais venir ? m'invite Benjamin avec le sourire.

    - Euh.... Ca depends, dis-je.

    - C'est le 17 à 22h ! précisa-t-il.

    - Oh ! C'est Samedi ! Je vais demander à mes parents, dis-je en buvant une bonne gorgée de la boisson, sans m'en rendre compte.

    - D'accord ! Tu me diras ta réponse demain, dit Benjamin, étrangement déçu, de ma réponse. Je n'aime pas trop le décevoir, et ajoute une gorgée de boisson alcoolisée.

    - Mmmm !! fis-je soudain, étrangement à l'ouest.

    - Tu vas bien ? s'inquiète Benjamin.

    - Je me sens un peu toute chose !

    - Cams, tu avalais trop vite ton verre et l'alcool est montée trop vite à ton petit cerveau !

    - Il n'est pas petit, rétorquais-je, vexée de cette remarque, mais souriante, l'alcool aidant, sans aucun doute.

    - Je crois que je vais te ramener, annonça-t-il soudainement.

    - Oh !!! Mais on était bien, m'écris-je soudain triste.

    - D'accord, ça va peut-être passer dans quelques minutes, dit-il ce qui me redonna le sourire.

    Soudain audacieuse, Je me sens toute légère, je me lève et m'assois aux côtés de Benji, je veux qu'il me touche, qu'il me caresse ! Mais lui, il reste très classe, sans profiter de la situation. Quoique, je sens sa main, sur ma cuisse qui me caresse en remontant vers le creux de mes jambes. Mais soudain la porte s'ouvre, sur un homme assez sévère, et il me fait penser à mon grand-père, je me réveille, comme si on m'a lancé un seau d'eau glacée, je me lève en sursaut. Benji me regarde un peu surpris, je lui souris, et il décida de me ramener à la station de bus la plus proche, sans prononcer un mot. Il tient quand même ma main dans la sienne.

    - A demain, Camille, dit-il en posant sa bouche près de la mienne.

    - Oui, répondis-je le rose au rouge, et le sourire aux lèvres

    Je suis un peu dans les vapes, je rentre chez moi et me rend directement au lit. Vers 20h, ma mère vint me voir, je me souviens, qu'elle a parlé qu'ils partent ce week-end. Mais c'était assez flou ! Au milieu de la nuit, je me lève pour manger, j'ai faim.

    Le lendemain, je me mis en route pour le lycée, et je réalise que je n'ai pas demandé l'autorisation à mes parents pour la fête. Mais de tout façon, ils ne sont pas là ce week-end, donc ils n'en seront rien. Donc je fais part de ma réponse à Benjamin, qui est ravi que je puisse venir.

    Les quelques jours passent vite et ce fût le samedi tant attendu, mes parents sont partis le matin, et moi, j'ai passé l'après-midi à essayer de me trouver une tenue spéciale.

    Je trouve une petite robe, assez simple, noire, avec les épaules dénudées. Je relève mes longs cheveux avec une barrette, me fais un petit maquillage, simple. Je suis très mignonne, d'après moi, donc peut-être pas très objective. Il est déjà neuf heures, Jennifer, doit passer me prendre dans une heure, j'en profite pour me détendre un peu, car je suis très stressée. C'est la première fois que je participe à ce genre de soirée. C'est nouveau pour moi.

    Que vais-je devenir ? Que m'arrive-t-il ? Où est passé la jeune fille qui voulait devenir vétérinaire ? Je crois qu'elle a disparu pour laisser place à une adolescente qui a envie de faire la fête de s'amuser, de profiter de la vie au lieu de passé du temps dans les cours, les livres et les stylos.

    Jennifer sonne à la porte, je prends mon petit sac noir, et enfile mes petites chaussures, j'ai choisi de belles chaussures qui vont me permettre de danser, ma tante me les a offertes, mais je ne les ai jamais portées, elles n'étaient pas à bon goût, aujourd'hui, si.

    - On y va ? demanda Jennifer.

    - On est parti ! répondis-je, en fermant la maison à clé.

    Le chemin vers la maison de Benjamin se fait en musique, Jennifer est plutôt jolie, elle a de beaux yeux noisette en amande, avec un petit nez en trompette et des lèvres pulpeuses, je suis un peu jalouse. Mais j'ai pris conscience, que je suis une autre personne, prête à tout pour profiter de la vie.

    Jennifer se gare devant la maison, on descend, Benji vint nous accueillir et nous montre le salon, où tout le monde est là entrain de danser et de boire. Jennifer me laisse pour rejoindre Xavier, son petit-copain, et moi, je me dirige vers le buffet. Il y avait un peu de tout.

    Je me sers un verre de jus d'orange, mais il a un drôle de goût, mais il est drôlement bon, je prends deux verres, avant de réaliser qu'il s'agit de punch. Bah tant pis, aller un autre verre. Je me souviens de la dernière fois, cela m'avait rendu ... plus libre.

    Je commence, en effet, à me sentir vide et libre. Je mis à danser comme une folle sur la piste. Benjamin, vint me rejoindre, je suis aux anges, il a ses mains sur mes hanches, je me crois au paradis. Rien de tout cela, ne met jamais arriver dans mon ancienne vie, je me sentais si bien.

    Benjamin me prit par la main et m'entraine dans un couloir, je le suis en riant. Il est si beau. Nous entrons dans une chambre, il n'y a personne, le lit est fait. Benjamin sort une boîte de dessous son lit, il y avait une seringue, avec des petites cuillères et des élastiques ! J'étais à moitié, endormi, mais j'avais envie que Benji me touche. Mon corps tremble tant !

    - Tu as froid ? me demande-t-il.

    - Non, j'ai envie de toi, répondis-je soudain très audacieuse.

    Les mots sont sortis tous seuls, mais je les pense si fort. Benji s'approche de moi, et il m'embrasse. Son baiser réveille en moi, un feu intense, je veux tellement le sentir en moi !

    Je m'accroche à son cou, et lui, il continue à m'embrasser en caressant mes épaules.

    - Tu es très belle, Camille ! murmura-t-il au creux de mon oreille.

    Il prononce ses mots, d'une telle façon que je me sens renaître dans ses bras, je veux le voir nu, je veux sentir son corps sur le mien.

    Il s'éloigne de moi, et se rend dans la salle de bain, j'en profite pour finir mon verre, que j'avais posé sur la table de nuit, et entre dans la salle de bain, il est en train de se piquer le bras. Je ne sais pas ce qui m'a pris ce jour-là ?

    - Je peux en avoir un peu ? demande-je curieuse de savoir ce que c'était, ce que ça faisait. J'en ai déjà entendu parler, mais... je n'en ai jamais vu de ma vie. Et il faut profiter de tout dans la vie, non ?

    - Euh.... Si tu veux, répondit Benjamin, un peu ... surpris sans doute.

    - Oui, je le veux, confirme-je.

    Il m'aide à m'asseoir sur le bord de la baignoire, je sens ses doigts me parcourir le bras, je ferme les yeux et me laisse envahir par de merveilleuses sensations. Je ne sens même pas la piqure.

    - On y va ? me murmure Benjamin

    - Oh oui, m'exclame-je en souriant.

    Je commence à nager dans une rivière d'étoiles, tout était si limpide, si fluide, si merveilleux. Benjamin est si doux, si tendre. Je sens ses mains me caresser, le drogue a réveillé mes sens, les rendant plus sensibles aux caresses de Benji. Je le sens faire glisser ma robe, le long de mon corps. C'est un contact si doux, le tissu, glisse le long de ma peau, me procurant de délicieuses frissons.

    Il m'allonge sur le lit, les draps me caresse, tout comme les mains de Benjamin. Elles passent sur mon ventre, mes seins, mon intimité !

    Puis, mon soutien-gorge disparut, et sa langue parcourant ma poitrine, titillant mes tétons !

    Je gémisse et je frissonne de plaisir, je sens naître en moi des sensations nouvelles, pleine de force, de passion ! J'atteins un orgasme !

    Ses doigts pénètrent mon intimité et je me cambre sous son corps et tremblant et en gémissant. Il fait glisser ma culotte, au bout de mes jambes. Il s'arrête, j'ouvre les yeux, il me regarde avec des yeux remplis de passion ! Je m'agrippe à lui !

    - Viens en moi ! murmure-je à son oreille dans un souffle

    Il m'embrasse et s'allonge sur moi, je sens son sexe, il est si dur, il me pénètre, et je pousse un cri, je suis au septième ciel. Il se mit à bouger à l'intérieur de moi ! C'est si bon. Je veux que ce moment ne s'arrête jamais !

    Je m'endors dans ses bras, rêvant à ce moment, si extraordinaire que je venais de vivre.

    Le lendemain, je me réveille seule, je descends dans le salon, un peu perdue, je ne me souvins pas trop de ce qui s'était passé. Benjamin vint à ma rencontre.

    - Tu as faim ? me demanda-t-il avec le sourire.

    - Oui ! répondis-je un peu intimidée.

    Je ne suis pas assez naïve pour croire qu'il ne s'est rien passé. On a sans doute fait l'amour, mais, je n'en ai que peu de souvenir.

    Il me ramène chez moi, et le soir dans mon lit, seule, j'essaie de me rappeler la nuit dernière et certaines choses me revinrent puis d'autre. Et je revis encore une nouvelle fois cette nuit si magnifique. Je me caresse le corps en pensant à Benjamin. Je passe sur mes seins, jouant avec mes tétons, puis je descends vers mon sexe, pour me caresser, et me doigter.

    Lundi matin, je retourne au lycée, Benjamin se montre comme d'habitude, moi qui ai espéré autre chose, mais il n'y a rien de plus.

    Puis à la fin d'un cours, je sais même plus le quel, maths, je crois. Benjamin vint me voir. On est seuls dans la classe. Il commence à m'embrasser, je veux qu'il me fasse l'amour encore une fois ! Il le veut lui aussi et tant pis si on se trouve dans une classe de cours ! Mais, on entendit des bruits dans le couloir, et je pris un peu peur.

    - Viens à la maison, ce soir, me propose-t-il en m'embrassant dans le cou.

    - Je ne sais pas, mes parents...... dis-je.

    - D'accord, une prochaine fois, fit-il en reculant.

    Je sens qu'il est déçu, alors je lui dis que je vais m'arranger, et c'est vrai, quitte à faire le mur, je ne peux pas le laisser seul, j'ai trop envie ! Trop envie de lui !

    - Je t'attends chez moi, vers 21h, me dit-il en m'embrassant.

    - D'accord, répondis-je avec le sourire.

    Nous sortons de la salle de classe et nous retournons en cours. Le soir, ma mère est au lit avec un livre, mon père dans son bureau, comme à son habitude.

    Je vais leur dire bonne nuit, de cette façon, ils n'iront pas dans ma chambre, je me glisse en silence dans le couloir et quitta la maison. Je retrouve Benjamin, chez lui. Il me fait ma dose d'héroïne, et nous font encore l'amour. Je suis si heureuse.

    Je commence une nouvelle vie !

    Cela fait plusieurs mois que je sors avec Benjamin, tous les samedis soir, nous retrouvons chez lui, j'avais besoin de lui et de ma dose. Mes parents s'inquiètent, ils ont perdu leur petite fille, mais je m'en fous tout ce qui comptait c'est Benjamin, et ma nouvelle vie.

    Qu'était devenue leur fille ?

    Mes parents, malgré leur travail, décident qu'il faut de nouveau déménager, mais ma vie est ici, avec Benjamin, mon amour. Je ne veux pas le quitter, il y a une grande dispute, je ne me souviens pas trop ce que mes parents disaient mais je me souviens de chacun de mes mots.

    - Allez-vous-en, crie-je à mes parents.

    - Ma chérie, nous..., commence ma mère

    - Laissez-moi avec Benjamin ! la coupe-je toujours en colère.

    - Regarde, ce qu'il a fait de toi ! dit mon père en colère

    - Une femme belle et nouvelle, répondis-je. En plus de mon attitude plus provocante, j'ai aussi des vêtements plus... beaux

    - Non ! dit mon père d'un ton dur.

    - Je veux plus vous voir, vous ne comprenez pas, ma vie est ici désormais, je n'ai plus besoin de vous, je continue de crier pour qu'ils me laissent tranquille.

    - Ma chérie ! appela ma mère désespérément.

    - Je m'en vais ! fis-je en prenant mes affaires.

    - Oh non ! Tu vas rester dans ta chambre, et tu vas écouter tes parents, tu n'entends ! Tu y vas tout de suite, s'écria mon père en levant le bras pour montrer ma chambre.

    Je le regarde avec un regard plein de défis et de mépris. Pourquoi m'empêchent-ils d'être avec Benjamin. De toute façon, je ne partirais pas d'ici. Je resterais avec Benjamin !

    Je fais le mur, une nouvelle fois et retrouve Benjamin. Je lui explique toute l'histoire et nous partons tous les deux dans le petit pavillon de chasse de son grand-père. Nous avons besoin de personne, nous voulons seulement vivre heureux, tous les deux. Nous passons de nombreuses heures à faire l'amour.

    Benjamin part le soir et revint vite avec notre dose quotidienne, une par semaine, ne suffisait plus, il m'en faut d'avantage, mais notre argent, vint vite à court ! Alors je commence à voler, et Benjamin aussi.

    Un jour, je me fais prendre par les flics, ils sont plus stupides que mes parents ceux-là. En parlant d'eux, ce fut cette fois-là, que je les revois encore une fois ! Les flics, les ont appelés, ils sont venus, mon père m'a mis une baffe devant tout le monde, elle est si forte ! Ma mère pleurait !

    Ils me ramènent à la maison, mais je sais que je retrouve Benjamin, très vite. Il est l'amour de ma vie, je ne peux pas l'abandonner, et il ne peut pas me laisser seule ici.

    Après une première nuit, atroce, je suis en sueur, et j'ai froid, je tremble, ma mère a dit un truc, comme quoi j'étais en manque. Oui, je suis en manque de Benjamin, j'ai besoin de lui pour vivre. Pourquoi personne ne le comprenait !

    Le matin, je me lève à midi, je suis à moitié dans le coltard, ma mère nous faisons, un tour dehors, elle pense que l'air frais me fera du bien, mais moi, je veux Benjamin.

    Alors qu'on marche, je vis les copains de Benjamin, eux doivent savoir où il est, mais alors que je m'avance vers eux comme je peux, avec ma mère qui me tire de l'autre côté et mes jambes qui flageolent.

    Je vis dans un coin sombre, deux ombres qui s'embrassent, et qui se caressent ! Je rêve que Benjamin, me fasse de nouveau la même chose, j'en ai des palpitations dans le corps !

    Mais quand les deux ombres revinrent dans la lumière, je reconnue Benjamin et une autre pouffe ! Je suis stoppée net, au lieu de courir vers lui, pour qu'il me prenne dans ses bras, je le regarde entrer dans ce bar, il ne m'a pas vu ! Ma mère, me regarde, je lui souris et m'évanouie !

    Je ne veux plus vivre, sans lui, la vie est impossible ! Je reste allongée sur mon lit, à regarder par la fenêtre. Les oiseaux chantent, le monde continue à vivre, les gens continuent leurs vies, et moi qui ne veux plus rien ! Ma mère vient souvent me voir, ma semaine à l'hôpital, me permis de faire mon sevrage. Mais je n'ai plus la volonté. Ma mère me ramène à la maison, je reste seule dans le jardin, je sens même plus la caresse du soleil sur ma peau.

    Un matin, Marie, vint me voir. Elle a l'air si désolée, elle me demande pardon, mais je ne sais même pas pourquoi. Il n'y a plus rien dans ma tête. Juste de l'amertume !

    Ma mère voit que je sombre petit à petit dans l'oubli. Si bien qu'un jour, je suis même plus capable de me lever de mon lit. Je suis envoyée dans une clinique, ou plutôt un hôpital psychiatrique. Je ne me souviens même pas de mon arrivée dans ce lieu.

    Je sais que ma mère vient me voir mais pour moi, ça n'a pas d'importance, elle a gâché mon bonheur avec Benjamin, tout comme mon père. Le médecin, m'a mis sous perfusion, je me mange plus. Je veux mourir, pourquoi ne le comprennent-ils pas ?

    Un matin, un garçon entra dans ma chambre.

    - Excuse-moi ?

    - .................

    Je le regarde sans le voir vraiment, je vois juste une ombre, je suis perdue, là assise sur mon fauteuil devant la fenêtre.

    - Je me cache, l'infirmière veut encore me faire une piqure !

    - .....................

    - Tu es muette ?

    Ma mère entre, à ce moment-là, il doit s'éclipser. C'est dommage, j'aime bien sa voix, même si je n'ai vu son visage clairement, il a une très belle voix, grave, et douce en même temps. Un peu, comme celle de Benjamin.

    Le lendemain, il revint me voir, je pense qu'il m'aime bien, même si je ne parle pas, si je ne bouge pas, si je ne suis pas très belle. Tous les matins, j'ai envie de me lever pour entendre sa voix. Je suis heureuse de l'entendre, elle me rappelle tant celle de Benjamin.

    Un jour, j'ai pu voir son visage, mes yeux voient enfin le monde, d'une autre manière comme si Dieu a remis des couleurs dans mon regard. Il est brun avec des yeux marrons, il est de taille moyenne et assez costaud. Il a un regard rieur et plein de vie et de passion

    Plusieurs semaines passent, Julien vint me voir chaque jour, il me raconte sa vie, il est là suite à une tentative de suicide. Il a besoin de repos d'après les médecins, mais lui se sent en pleine forme.

    C'est vrai qu'il est plein de vie, il m'explique qu'après avoir passé beaucoup de temps allongé sur son lit à se morfondre, il a compris qu'il aurait pu passer à côté de plein de choses dans sa vie, il a décidé de vivre à fond désormais.

    Moi, ma vie, elle est déjà vécue, j'attends seulement mon heure pour partir !

    On prend nos repas ensemble, même si je ne mange pas beaucoup. Ma mère et les médecins sont soulagés, si ça leur faire plaisir tant mieux.

    Julien me parle de ses passions comme la peinture, il passe des heures à peindre, il me montre ses toiles, c'est vrai qu'il a un talent fou.

    Un matin, Julien m'amene avec lui, dans le parc autour de la clinique. Il y a comme un bosquet d'arbres, une petite dizaine, il appelle ça, sa mini-foret. Je reste sur mon fauteuil pendant que lui peigne une nouvelle toile, qu'il a décidé de m'offrir. J'entends les oiseaux, je me mis à rêver que je vole avec eux. Je veux m'évader de ce monde, mais Julien me manquerait.

    - Ma chérie ?

    Encore ma mère, chaque jour, elle essaie de me faire parler ou à me forcer à manger plus. Mais je me borne, elle a tout gâchée, je ne veux pas vivre pour elle. Mais pour qui pourrais-je vivre, pour moi ? Non, je n'en ai pas envie, ma vie ne peut pas être bien sans Benjamin ! Pour Julien, il m'a redonné des couleurs, peut-être saurait-il me rendre une voix et une volonté.

    Chaque jour, j'ai hâte de retourner sous le bosquet, dans notre mini-forêt. Je veux m'occuper, alors Julien me prête une feuille et un crayon ! Et je me mis à écrire, ce que je pense, ce que je ressens, ce que je vis, ce que j'ai envie.

    Un matin, ma mère tombe sur ces feuilles d'âme comme les appele Julien. Après tout c'est vrai, je mes mon âme dans ces morceaux de papier.

    Je vis ma mère, les lire en pleurant, elle a l'air si triste. Je m'approche d'elle et pose ma main sur la sienne. Elle me regarde avec ses yeux, si triste mais en même temps si compatissant. Elle me prit dans ses bras, je me sens bien, ça fait si longtemps que je ne me suis pas sentie aussi bien. Un son sortit de ma bouche, je pense que c'est un mot car ma mère me serre encore plus fort.

    Les jours se suivent et se ressemblent, une certaine routine s'installe le matin, Julien vient dans ma chambre, il me parle et je commence à répondre, des sons qui ressemble à des « oui » ou des « non ». L'après-midi, nous allons dans notre mini-forêt, je regarde les oiseaux, les animaux et les insectes ! Je me rappelle qu'à une époque, je voulais devenir vétérinaire. Dans l'hôpital, il y a une bibliothèque, je pris des livres sur les animaux et me mis à les lire, à les dévorer !

    Je commence à remanger, à parler mieux ! Avec Julien, nous discutons de tout. Et puis, une infirmière, nous donne une idée merveilleuse !

    - Et si vous écriviez un livre ?

    - Hein ? fit Julien

    - Oui, toi, tu dessinerais et Camille pourrait écrire, précisa la jeune infirmière.

    - Sur quoi ? demanda mon ami.

    - Sur les animaux, répondis-je !

    Notre livre fut commencé, nous sommes si heureux, si passionnés. Nous sortons enfin de l'hôpital, le monde est différant que quand j'ai commencé à le quitter.

    Julien m'a redonné la vie. Je pense l'avoir aidé lui aussi, dans un sens. Il m'a montré les choses merveilleuses, alors que depuis un an, je n'ai vu que les pires choses. Il m'a redonné goût et volonté de vivre.

    Je ne te remercierais jamais assez, Julien, aucun mot n'est assez fort pour te monter ma gratitude, si ce n'est vivre chaque instant, si merveilleusement !

    Aujourd'hui, je suis devenue vétérinaire !


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