• [+18 ans] Chapitre 13

    Le réveil sonna pour qu’il se lève, et commence sa journée. Sa fille avait toujours sa tête posée contre son épaule. Elle se tourna sur le côté, et appuya sur le bouton.

    -          - C’est le moment de se lever. Aujourd’hui, tu fais comme vendredi ! grommela-t-elle.

    - Tu m’envoies un message quand tu es assis à ton bureau, pense bien à tout ce qu’il te faut.

    Elle soupira et se recroquevilla dans les couvertures, il allait lui dire qu’elle devait détacher les menottes, quand il se rendit compte que c’était déjà fait, elle avait dû le libérer pendant la nuit. Il se leva et l’observa avec amour et passion. Hier, ils avaient fait l’amour d’une façon si … incroyable. Toujours nu, il rejoignit sa chambre, prit une douche. Il n’y avait plus aucune trace rouge des pinces, et il se sentait … plein de vie. Il s’habilla, et était de très bonne humeur. Il prépara son café, pensa à aller aux toilettes, et pensé à tout ce qu’il lui fallait pour travailler sa journée, serein avant de s’asseoir. Puis il s’assit et envoya un message à sa fille. « Je suis assis. Je t’aime. » - « Bravo Papa. Tâchons de passer une belle journée. Travaille bien. Je t’aime aussi. »

     

    Anora se leva, il était plus de dix heures, elle descendit prendre son petit déjeuner, et croisa Catherine dans le couloir. La jeune femme ne l’aimait pas beaucoup, elle tournait autour de son père d’une manière si aguicheuse, il faudrait qu’elle trouve un moyen de lui faire comprendre qu’il était pris, mais sans lui montrer que ce n’était pas elle. La situation en deviendrait particulièrement compliquée. Quoique … aux yeux de loi, il n’aurait aucun souci, pour ses affaires et le regard des gens, ça serait bien compliqué quand même.

    -          - Votre père est particulièrement patient aujourd’hui ! fit la secrétaire

    -          - Ah bon ! fit-elle en haussant les épaules

    Anora était particulièrement contente qu’on reconnaisse cette qualité chez son père, elle avait quand même passé une longue semaine à lui apprendre. La jeune femme remonta, après son petit-déjeuner, pour se vêtir, se coiffer, et se maquilla légèrement. Elle passa dans le bureau de son père, il était en compagnie de sa secrétaire.

    -          - Je vais sortir faire un tour, je reviens pour le repas, à tout à l’heure.

    -         -  Bonne balade, princesse. Répondit-il.

     

    C’était la première fois qu’il l’appelait comme ça en public, enfin devant quelqu’un. Il regarda sa secrétaire qu’elle ait quelque chose à redire, mais ce petit nom affectueux passa simplement comme une lettre à la poste. Il sourit, puis une fois qu’elle fut partie, il réalisa qu’il allait devoir se retenir pendant encore plus d’une heure. Il devrait pouvoir tenir. Patience, patience, il fallait se montrer patient pour atteindre l’euphorie de ce moment de délivrance et de libération. Anora n’alla pas trop loin, elle rejoignit Jack à la ferme, il était encore seul aujourd’hui. Elle lui fit part de l’avancement des choses avec son père.

    -          - Tu crois que j’aurais une chance, que tu me le prêtes ? demanda-t-il soudain.

    -        - Possible ! Le partage est une des leçons… mais pas avant plusieurs mois. Il va falloir te monter patient.

    Anora observa son père et sa secrétaire en train de travailler, à l’aide des caméras dans son bureau. Elle lui envoya un message pour lui donner un exercice supplémentaire.

    « Je veux que tu ouvres le bouton de ton pantalon, et ta braguette. Tu as le droit de mettre ta chemise par-dessus, si tu veux. »

     

    La jeune femme observa son père, prendre son portable, faire une drôle de tête, puis il chercha à s’exécuter au mieux. Il ouvrit son pantalon, et s’avança un peu plus vers son bureau, et se pencha pour cacher l’ouverture. Anora fit un petit sourire, en s’installant dans le foin.

    -          - Je peux regarder, demanda Jack.

    -          - Viens voir. Je lui ai dit d’ouvrir son pantalon.

    -         -  Il est avec sa secrétaire ?

    -          - Oui !

    -          - Tu n’as pas peur qu’elle se méprenne sur le message. 

    -          - Elle ne verra rien du tout. Mon père est un gentleman, voyons !

    Jack n’en revenait pas quand même que cette gamine qu’il avait vu grandir, soit devenue une jeune femme avec autant d’assurance. Il regardait l’écran, mais elle, c’est lui qu’elle regardait. Est-ce qu’il était excité de voir son père dans l’embarras et aurait voulu donner plus d’ordres, ou bien rêvait-il de se mettre à la place de son père ? Était-il un soumis potentiel, ou un rival de domination ?

    -          - Et toi ? demanda Anora. C’est quoi ta position préférée ?

    -          - Missionnaire, et Levrette, répondit-il.

    -          - Et tu es plutôt dessus ou dessous ?

    -          - Tu veux savoir si je suis passif ou actif ?

    -          - Ça se dit encore ça ?

    -          - Oui… bref, je dirais les deux, ça dépend du moment.

    -         - Si je promets du plaisir, malgré le fait que je sois une femme, tu ferais ce que je te dis.

    -          - Tu veux me faire la même chose qu’à ton père ?

    -          - Non du tout… mais par exemple hier quand on s’est vu au loin, si je te dis de venir, et que tu vois mon père avec son collier…

    -          - De chien ?

    -          - Oui, est-ce que va t’exciter ou te rebuter ?

    -          - Ah très bonne question. A vrai dire, je ne sais pas… je voudrais voir.

    -        - Autre exemple, si tu portes une des grandes salopettes qu’on voit sur les vieilles photos de paysan.

    -          - Oui, je visualise le truc.

    -         - Et que tu es nu dessous, et que je dis à mon père de te regarder. Seras-tu excité ou pas ?

    -          - Exhibitionnisme ?

    -          - Oui. Tu préfères être celui qui se montre ou qui regarde ?

    -          - Tu poses de ces questions toi ? D’où veux-tu que je le sache ?

    -          - Instinctivement, tu connais déjà la réponse. Tu te masturbes souvent ?

    -          - Euh… une ou deux fois par jour, parfois trois.

    -          - C’est beaucoup trop… tu n’arrives à te trouver des partenaires ?

    -          - Non ! Je cherche pas vraiment.

    -          - Tu te complains dans ton petit confort. Tu as peur d’être déçu de tes rencontres.

    -          - Quelque chose comme ça.

    -        - Que cherches-tu comme partenaire ? Un homme dur qui va te faire obéir, qui portera la culotte et tu pourras vivre tranquillement au milieu de tes animaux. Ou alors un homme soumis, que tu pourras soumettre à ta volonté, tu aimes porter la culotte, tu veux être obéit. Ou quelque part entre les deux ?

    -           - Tu sembles … tout résumé à du SM, mais la vie ne se limite pas à ça.

    -         -  L’idée reste la même. On dit que dans un couple, il y a toujours un qui aime plus que l’autre. Après je ne te parle pas … de frapper, de fouetter, ou de lui faire des trucs hards… mais d’une relation basée sur un être fort, sur lequel l’autre peut se reposer entièrement… Tu n’as jamais fait ce test, où il faut se laisser tomber en arrière dans les bras d’une personne derrière soi, en total confiance qu’elle te rattrape.

    -          - Si !

    -         - Il y a des gens qui sont assez forts pour rattraper les autres, et d’autres qui ne le sont pas… ce n’est pas une mauvaise chose, on ne peut pas être tous sur le même model. De même qu’il y en a qui vont se laisser tomber en toute confiance, sans penser une seule fois que personne ne les rattrapera, et d’autres qui vont hésiter, qui auront peur. Si tu prends exemple sur nous, mon père s’est laissé tomber certain que je le rattraperais, et je l’ai fait. C’est une confiance totale, c’est le plus beau cadeau qu’on peut faire à une autre personne. Et en échange… je lui offre ma force et ma protection. Ce n’est pas uniquement du SM, tu as raison sur ce point.

    -          - Tu parles avec une grande sagesse pour ton âge.

    -          - J’ai appris en observant mon père. Il faisait du n’importe quoi… avec les femmes. Tu as dû le voir, le nombre de secrétaires qui sont passé dans ce petit bureau, et dans son lit.

    -          - Oh oui !

    -          - Et le nombre de fois où il allait … éjaculer dans les toilettes pour jouir. Bref, il n’y avait pas que ça… hormis sur le sport, où il faisait un petit effort, il ne faisait pas attention à ce qu’il mangeait. Parfois ne mangeait même pas le midi, et s’énervait sur ses employés, les traitant comme des chiens… mais avec aucun respect. Il considérait que vu qu’il les payait, il devait faire tout ce qu’il leur ordonnait. Et il ne voyait pas ce qui se passait sous ses yeux, il pensait qu’à lui, à son plaisir. Il fallait sérieusement remettre de l’ordre dans tout ça. Il m’a fallu des mois pour préparer toutes ces leçons… mais il fallait faire quelque chose pour lui. J’aime mon père … infiniment, mais il était en train de devenir … un goujat !

    -          - Tu crois que c’était à toi de faire ça ?

    -          - A qui d’autre ?

    -          - Je ne sais pas, une autre femme.

    -          - Personne ne pouvait apprivoiser mon père, c’est un homme de pouvoirs.

    -         - Je comprends. Pour répondre à ta question, tout à l’heure, je crois que les deux ne me déplairaient pas. Être vu, ou regarder les autres.

    -      - Très bien, nous essayerons. Je crois que tu devrais passer plus souvent du côté du bureau de mon père.

    -         -  Très bien.

    -          - Évidement on est d’accord que dés que les enfants sont là… tu es habillé.

    -          - Oui, c’est évident ! 

     

    La jeune femme se releva et quitta son ami Jack, et retourna vers chez elle, son père l’attendait assis à son bureau, elle lui sourit et lui annonça qu’elle allait préparer le repas.

    -          - Puis-je aller aux toilettes, princesse, s’il te plait.

    -          - Oui, mon petit papa.

    Anora suivit son père et resta devant la porte, elle pianota sur son téléphone pour envoyer un message à Jack, d’être devant la baie vitrée vers 13h. Il lui répondit ok. La jeune femme dit à son père de revenir sur le fauteuil, il parvint à se rassoir avec son pantalon ouvert. Elle revint avec le plateau du repas, et le déposa sur le bureau de son père. Ils parlèrent ensemble de son travail. A la fin du repas, Anora invita son père à se détendre. Elle se glissa derrière lui pour lui faire un massage.

    -          - Je t’ordonne de fermer les yeux, et de ne pas les ouvrir, quoiqu’il se passe.

    -        -  Oui, princesse.

    -        - Ouvre bien ton pantalon, et libère ton sexe. Exceptionnellement, je t’autorise à avoir une érection, mais attention, tu ne pourras ni jouir, ni éjaculer.

    -          - Oui, princesse.

     

    La jeune femme commença son massage, sur ses épaules, glissant aussi ses mains sur la poitrine de son père, pour aller lui caresser ses tétons, les pincer entre ses doigts. Il commença à avoir une érection. Elle posa sa main sur son sexe pour le durcir un peu plus, il était là avec une belle érection face à la fenêtre. Jack arriva sur la terrasse en face d’eux. Il s’installa sur la chaise et observa son patron, surtout le sexe de son patron. Il reste à observer pendant quelques minutes, puis il ouvrit son propre pantalon, et sortit à son tour son pénis, qu’il s’activa avec envie sur son sexe. Jack avait complétement oublié la présence d’Anora, elle n’existait pas dans sa relation avec William, sur qui il fantasmait depuis des … années.

    -          - Papa ?

    -          - Oui, princesse.

    -         - Alors tu m’écoutes attentivement, tu n’auras aucun recul, aucune peur, je suis avec toi, et personne ne peut te faire du mal

    -          - Oui !

    -         - Alors tu vas observer le spectacle en face de toi. Tu ne diras rien, et continuera de fixer en face de toi. Et nous parlerons de ce que tu as ressenti, d’accord.

    -          - Oui, princesse.

    -          - Ouvre les yeux !

    William ouvrit les yeux, et vit Jack en face de lui, assis sur une chaise, il était en train de se masturber en le regardant, en regardant son sexe. Il continua de fixer un point devant lui, mais il posa quand même le regard sur le pénis de Jack, et sur son visage. Ce dernier se mit à jouir et à éjaculer. William vit Jack ouvrit la bouche, peut-être était-il en train de crier. Jack se leva remonta son pantalon, rangea la chaise et quitta les lieux.

     

    Anora tourna le fauteuil de son père, mais avant d’avoir pu discuter avec elle, la jeune femme entendit les pas de Catherine s’approcher. Elle se posa sur le bord du bureau, pour cacher son père à la vision de la secrétaire. William en profita pour ranger son sexe, et s’assurer qu’on ne voyait rien de bizarre.

    -        - Je suis désolée de repasser, mais j’avais oublié les dossiers dans votre bureau, fit Catherine.

    La jeune femme hocha la tête, elle avait cassé le moment magique entre son père et elle. Bon tant pis, elle lui demanderait ce soir, ce qu’il avait ressenti de savoir qu’il avait été observé, et qu’il avait excité un homme. Anora se redressa, prit le plateau.

    -         - Je vous laisse, de toute façon, j’ai quelque chose à faire.

    Anora quitta le bureau de son père, et retourna dans la cuisine, elle nettoya et rangea les assiettes et couverts.

     

    Elle quitta la maison pour rejoindre Jack, elle le trouva dans sa petite maison, en train de zapper à la télévision.

    -          - Alors ?

    -          - Alors ! C’était super, vraiment. Je n’avais jamais fait un truc comme ça. Ton père est très beau, et son sexe est une bonne taille.

    -       - Je suis d’accord avec toi. Mon père est le plus beau du monde, fit-elle avec le sourire.

    - Donc … tu serais prêt à recommencer ?

    -          - Oui !

    -          - Très bien ! Je te préviendrais.

    -         -  Et ton père, il a pensé quoi ?

    -          - Je n’ai pas encore pu lui demander, Catherine est arrivée entre temps.

    Anora se releva et elle posa sa main sur l’épaule de Jack et lui serra doucement, avant de le quitter. Elle revint dans sa chambre, et se connecta sur un site entre dominatrice. Elle avait commencé à parler avec une autre femme, pour échanger leurs idées et leurs astuces. Elle l’aimait assez bien. Elle bavarda un moment avec elle, et Anora lui parla de « Catherine » qui gênait dans son programme.

    -          - Tu ne peux pas l’intégrer à ton programme ? demanda la femme

    -         - Possible. Mais elle ne peut pas toucher mon père, et je ne suis pas … très femme de mon côté. L’idée de dominer une femme, je ne sais pas, je n’en ressens pas l’envie.

    -          - Et elle ?

    -          - Je crois que mon père lui plait bien !

    -          - Il n’y a personne d’autres pour la draguer ?

    -         - A la maison, il n’y a que le jardinier, il est homo, et la femme de ménage, mais elle est mariée, et je ne veux pas chambouler sa vie. Bref, je vais aller voir s’il a été sage aujourd’hui. On se voit toujours demain ?

    -          - Oui, je serais là. Bonne soirée.

    -          - Bonne soirée aussi.